Pour plus de 90% des Français, l’artisanat est une activité valorisante. Bon nombre de personnes souhaitent créer leur propre entreprise et évoluer dans des métiers tels que celui de fleuriste, d’électricien, de boucher ou de couvreur. Mais comment devenir artisan ? Voici les 3 étapes clés pour ceux qui désirent se lancer dans cette activité et qui sont motivés pour affronter les éventuelles difficultés liées à la création d’entreprise.

Se former

Tout d’abord, il faut suivre une formation adaptée à l’activité choisie. En général, il est nécessaire d’obtenir un CAP avant de se lancer dans l’artisanat. Cependant, le Certificat d’Aptitude Professionnelle est souvent insuffisant pour garantir le bon développement de sa société.

Dans la majorité des cas, il est indispensable de compléter son CAP avec une mention complémentaire et un brevet de professionnalisation. Les plus motivés peuvent intégrer une université créée par la Chambre des métiers et de l’artisanat de leur région et opter pour un parcours sur mesure, allant du CAP au bac +5. Après l’obtention d’une qualification, il faut suivre un stage de préparation à l’installation (SPI) de trente heures.

À noter que les formations dédiées à l’obtention du brevet de professionnalisation sont proposées par les Centres de Formation d’Apprentis et par les Greta.

L’investissement de départ et la trésorerie

L’investissement de départ dépend en grande partie du projet et doit être défini minutieusement pour éviter les problèmes qui peuvent compromettre le bon développement des activités.

Pour les activités de production, il est préférable de prévoir entre 100 000 € et 200 000 € puisqu’il est nécessaire d’acquérir des équipements spécifiques et mettre en place des locaux adaptés. Dans le cas des activités de services, un capital de 3 000 € à 4 000 € devrait permettre de démarrer les opérations sereinement.

Après l’investissement de départ, il faut prévoir une trésorerie suffisante pour payer les premières factures des fournisseurs. Afin d’obtenir un financement, on peut faire appel à des crédits bancaires et à des sociétés de caution mutuelle et de fonds de garantie propres dédiés aux artisans.

La création de l’entreprise

Cette étape peut être réalisée avec le centre de formalités des entreprises de la CMA qui peut faire bénéficier des prestations d’un conseiller et de faciliter la réalisation des formalités administratives de création.

Outre l’accompagnement, le CFE peut inviter le futur artisan à suivre des stages spécialisés pour qu’il puisse établir efficacement son plan d’affaires, son plan de financement prévisionnel, évaluer ses perspectives commerciales et étudier les différentes contraintes juridiques.

Lors de la création d’une société, il est important de bien choisir l’emplacement du local, en fonction de certains critères tels que la clientèle disponible, la situation économique de la région, la zone de chalandise et la présence de concurrents.

Il est également indispensable de s’appliquer lors du choix du statut et du régime de l’entreprise. Généralement, il est conseillé d’éviter le statut d’entrepreneur individuel et d’opter pour celui d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée. Il permet de bénéficier d’une barrière protectrice entre son patrimoine professionnel et personnel.

Dans le cas où la création de la société va s’effectuer avec des associés, l’idéal est d’opter pour le statut de SARL (Société Anonyme à Responsabilité Limitée) ou de SAS (Société à Actions Simplifiés).

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