Préparer les jeunes issus de milieux modestes à intégrer les écoles d’art et de design, c’est la mission que s’est donnée, depuis 2006, la Fondation culture & diversité créée par M. Ladreit de Lacharrière. Cette semaine à Nice, la fondation a organisé un stage qui a connu la participation d’une trentaine de jeunes à la Villa Arson, à Nice. Plus d’infos dans la suite !
Une semaine pour préparer les concours d’entrée des écoles d’art
Pendant une semaine, une trentaine de jeunes issus de toute la France sont venus participer à un stage organisé par la Fondation culture & diversité à la Villa Arson à Nice. Objectif : les aider à préparer les concours d’entrée des écoles d’art et de design. A ce propos, la déléguée générale de la fondation, Lucile Deschamps, explique : « L’idée, comme pour les Cordées de la réussite, c’est de pouvoir les aider à intégrer des cursus qui peuvent leur sembler très difficile d’accès. Mais dans le domaine de l’art, encore plus inaccessible à ces publics qui en sont souvent très éloignés ». L’idée est donc, vous l’aurez compris, de booster l’égalité des chances : depuis le lancement de ces stages par la fondation en 2006, plus de 2 300 jeunes issus de milieux modestes ont pu passer les concours d’accès des écoles d’art et de design, et plus de la moitié d’entre eux ont réussi à les intégrer.
Des jeunes « souvent très éloignés de l’art »
Le constat est sans appel : les jeunes issus de milieux modestes sont souvent très éloignés de l’art. La preuve ? Ils représentent moins de 10 % des effectifs des écoles d’art et de design. D’où l’intérêt des initiatives comme celles lancées depuis 2006 par la Fondation culture & diversité, dont ont profité une trentaine de jeunes venus des quatre coins de la France. C’est notamment le cas de Paule, une jeune de 19 ans qui prépare un bac de « marchandisage visuel » dans un lycée professionnel de Bretagne : « Mes parents sont comptable et employé dans les pompes funèbres, ils vivent en milieu rural, ils ne sont pas très sensibles à l’art et ont un peu de mal à comprendre qu’on puisse en faire un métier. Aujourd’hui, c’est sûr, c’est ce que je veux faire », révèle-t-elle.
Renforcer la conviction des jeunes
Tout l’objet du stage à la Villa Arson est de renforcer la conviction de ces jeunes issus de milieux modestes, comme l’explique la responsable de la vie étudiante dans l’établissement, Christelle Alin, à propos du programme, qui est « vraiment destiné à leur offrir de l’empowerment, à ce qu’ils ressortent de là avec la conviction qu’ils vont y arriver avec les mêmes chances que quelqu’un d’autre ». Après un premier tour de chauffe, les jeunes suivront des ateliers de céramique, de peinture, de sérigraphie et de cinéma. Ils se déplaceront ensuite au musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice pour y apprendre à commenter une œuvre. Christelle Alin révèlent qu’ « ils vont également rencontrer des étudiants et des anciens qui seront un peu leurs chaperons, qui sont les mieux placés pour leur raconter à quoi s’attendre dans les concours ».